Guerre Froide :
Leopard 1
Lors de sa conception, en 1956/1957, l’Allemagne est soutenue par la France et par l’Italie en vue de se doter d’un char commun afin de remplacer les chars américains qui équipent l’armée fédérale allemande. En créant cette coopération l’Allemagne cherche à apaiser la méfiance de Paris à son égard. Le projet de char se nomme Europanzer. Il aurait dû équiper tous les pays européens les plus occidentalisés. Pour l’industrie allemande, c’est Porsche qui est mis sur le projet de ce char. Cependant cette entente est rompue en 1963. Les français préfèrent construire l’Amx 30 et les Italiens se dotent eux d’un char américain.
Le Leopard est produit donc par l'Allemagne en 1965 pour surpasser les chars soviétiques par rapport au blindage et à la puissance de feu. Ces caractéristiques de production permettent à l’Allemagne de compenser en théorie le faible nombre de leurs chars. Son blindage doit pouvoir faire ricocher un tir de 20 mm à courte distante et son canon doit tirer du 150 mm, suivant la norme de l’Otan.
Le char Léopard tient ce nom de la volonté de l’Allemagne de continuer à appeler ses chars par des noms de félin comme ses prédécesseurs (Tigre, Panther…).
Son baptême de feu en 1994 a eu lieu lors de la guerre de Bosnie opposant les forces danoises dans lesquelles se trouvent le Léopard et l’armée bosno-serbe.
Ces chars équipent encore les armées actuelles comme celle de l’Australie, de la Belgique, du Canada, du Brésil, du Chili, de l’Equateur, de la Grèce, de l’Italie, du Pays-Bas, de la Norvège, de la Turquie et bien sûr de l’Allemagne, soit encore 12 pays dont 5 pays Européens.
Il existe sous plusieurs variantes comme le Léopard 1A1 qui est équipé d’un nouveau système de stabilité de tir, ce qui a pour but de rendre le tir en mouvement plus précis. Le blindage est aussi renforcé au niveau de la tourelle. Le Léopard 1A2 possédait un meilleur blindage sur toutes les parties. Le Léopard 1A3 lui aussi connait des modifications concernant sa tourelle car son espace est augmenté et de plus, mieux protégé avec un renforcement de blindage. La nouvelle technologie, le viseur thermique équipe le Léopard 1A5.
T-54
Le T-54 est un char d’origine soviétique apparu en 1946.
Dans un contexte de guerre froide, l’URSS optait pour la production de chars moyens rapides et simples à production dans l’optique d’un déploiement en masse. Durant la fin de la seconde guerre mondiale, les soviétiques s’étaient retrouvés dominés par la puissance de feu des allemands. C’est ainsi que les projets et prototypes pour remédier à la faible puissance de feu des chars de l’armée rouge furent lancés. Les ingénieurs créèrent un premier prototype nommé T34/100, reprenant le châssis du T34/85 et intégrant le canon du chasseur de char SU-100 (un canon de 100 mm aussi efficace que le 88 mm des chars tigres). Lors des tests, le châssis du char montrait des faiblesses et le recul du canon était trop important pour la petite tourelle du T34/85. C’est alors que les ingénieurs et designers soviétiques réinventent le char moyen pour créer le T44/100. Le blindage du char est augmenté, une forme plus anglée est adoptée pour favoriser les ricochets. Des recherches sont faites pour développer un moteur bien plus puissant et les chenilles sont élargies pour une meilleure mobilité. Or lors des tests, le moteur n’était pas assez puissant provoquant des difficultés sur terrain endommagé et lors de la mobilité du char. C’est donc pour l’apparition du nouveau moteur, plus puissant que le précédent, que le blindage est encore revu à la hausse et que la tourelle se voit modifiée et recentrée pour déplacer le centre de gravité du char et ainsi augmenter encore plus la stabilité et la maniabilité de ce dernier.
Le T-54 est donc au final un char rapide, maniable, doté d'une bonne puissance de feu et d'un blindage incliné impressionnant.
Ce char, originellement destiné au combat en Europe, fût exporté dans plus de 34 pays d'Asie et du Moyen-Orient. Avec déjà cinquante ans de service, le T-54 a participé à de nombreux conflits comme lors des guerres impliquant l'Israël mais encore la révolution des afghans contre l'URRS. Mais avec le long palmarès et les 35 000 exemplaires soviétiques produits sous différentes évolutions pendant près d'une vingtaine d'années, le robuste T-54 n'est pas encore dépassé par son temps et les experts pensent le voir en activité pendant encore vingt ans.
