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Première guerre Mondiale :

 

 

 

Mark 1

 

 

 

Le tout premier char d’assaut au monde est un char anglais nommé : Mark 1.

L’inventeur de cette machine de guerre est le lieutenant-colonel Ernest D. Swinton.

Le nom « Tank » signifiant au début réservoir puis  il est traduit: Char d’assaut en français. Ce mot apparait en 1915. Cette notion est inventée par Swinton et est destinée à généraliser le Mark 1 et les chars qui en découleront.

 

 

Il existe deux modèles de ce char l’un nommé le « mâle ». Il est équipé de canon tandis que l’autre version « femelle » n’est équipée que de mitrailleuses. Le « femelle » a pour objectif de défendre le « male ». L’absence de tourelle provoque un centre de gravité trop bas, ce qui engendre un manque de stabilité. La coque est constituée de plaques métalliques issues de chaudière. Son moteur (un six cylindres) se trouve sur une remorque accrochée à l’arrière du char, dépourvu de protection dans le but de simplifier la transmission moteur-char (le manque de robustesse de la remorque causa de nombreux problèmes en terrain accidenté, donc les ingénieurs conclurent que cette innovation n’était pas la plus efficace et ont commencé à travailler sur des solutions concernant le bloc moteur). Par ailleurs, la combinaison mâle-femelle n’a pas été fructueuse mais elle est restée en service jusqu’en 1918.

 

 

L'équipage était composé de 8 hommes, dont deux pilotes (un affecté à la boîte de vitesses et l'autre aux freins) et deux autres qui contrôlent la vitesse de chaque chenille. Les quatre autres étaient des artilleurs, servant les six canons et les mitrailleuses, selon l'armement.

 

 

La première utilisation de cette machine remonte à la bataille de la Somme en 1916. Lors de cette bataille le char a plus eu un effet psychologique que meurtrier. Plus tard en 1917, le char d’assaut Mark 1 se voit démuni de son armement et a servi principalement de char de transmission radio ou de véhicule de ravitaillement.

 

 

 

 

 

FT 17

 

 

 

 

 

En France, lors de la bataille à Berry au Bac (Aisne), en avril 1917, les gros chars lourds (Mark 1) restés embourbés dans la boue et étaient incapables de passer par les petits sentiers ou encore traverser une tranchée. Ce constat pousse le général Estienne (surnommé "père des chars" pour son engagement dans le développement de cette technologie de guerre) à lancer le projet d'un nouveau char qui se devait être révolutionnaire. Ce nouveau char devait être capable de passer des tranchées ou se faufiler dans des endroits étroits, tout en conservant une vitesse convenable ainsi qu’une bonne protection et tout cela évidement sans demander beaucoup d'entretien.

 

 

Aussi surnommé FT 17 pour sa date en mise en service, ce char n'est en réalité ni plus ni moins qu'un projet personnel de Louis Renault. C'est après une réunion à Paris que le général Estienne a réussi à convaincre l'ingénieur de se pencher sur son projet. L'idée de base vient du général : au lieu de voir apparaitre un énorme char lourd, il souhaitait voir pour le même prix cinq ou six chars légers maniables et donc, à plus grande échelle, pouvoir submerger l'ennemi par une vague importante de blindés appelée "nuée de chars", comparaison à un essaim d'abeilles qui se rue vers une cible qui se retrouvera déstabilisée par le nombre d'assaillant. Louis Renault imaginait tout d'abord ce char avec un bloc moteur situé à l'arrière du char et des chenilles qui dépassent à l'avant du char pour ne pas rester bloqué dans un ravin. Ces deux idées avaient pour but d'améliorer la capacité tout-terrain du char, mais la révolution vient avec la conception d'une tourelle rotative sur 360° supportant un canon de 37 mm. La tourelle, dirigée manuellement par le pilote, serait capable de toucher une cible où qu'elle soit par rapport au char tant qu'elle reste à portée de tir.

 

 

Malgré les légers problèmes et retards survenus avec la première livraison, le succès du Renault FT 17 est indéniable. Son premier engagement eût lieu dans la forêt de Rertz près de Soissons à Chaudun le 31 mai 1918. Les mâles ouvraient « le bal » avec leurs redoutables canons de 37 mm, détruisant les nids de mitrailleuse et les armes lourdes, puis les mitrailleuses des versions femelles finissaient le travail. La victoire fût si importante que par la suite la vue de ce char redonnait aux hommes de l'espoir, à tel point que le maréchal Pétain décida de faire marquer sur tous les camions qui transportaient les chars entre deux combats l'inscription "le meilleur ami des hommes". Sur le terrain, la maniabilité du FT 17 fit ses preuves. Capable de vider une tranchée ennemie sans le soutien de l'infanterie, difficile à toucher grâce à la taille réduite de sa caisse et redoutable grâce à sa tourelle hyper performante. Le char Renault FT 17 est surnommé par ses équipages "le char de la victoire".

 

 

Le char FT 17 est produit en plusieurs types : une version "femelle" (la plus courante) armée d'une mitrailleuse, une version mâle dotée du canon de 37 mm, ainsi qu'une transformation en canon automoteur nommée BS dotée d'un obusier court de 75 mm et des chars appelés TSF chargés de la transmission radio mais gardant le châssis du FT 17.

 

 

Au final, on compte près de 13 000 chars FT 17 construits à travers les différents pays du monde dont 3 700 en France.  Le projet Renault FT  était un char de conquête, si bien que son succès fût si grand qu'on retrouve de nos jours encore certaines des caractéristiques de ce véhicule de légende sur les modèles modernes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Char FT17 TSF                                                                                                                                                                                                            Char Ft17 BS                

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